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paris

Le métier d'avocat et le confinement

Le confinement a souvent été décliné avec ses répercussions désastreuses pour les avocats, les juridictions ayant globalement arrêté de traiter le contentieux sauf dans des cas d’urgence absolue et donc exceptionnelle.

Mais, passé le choc de l’annonce du confinement, précédé de la houle de la réforme des retraites, beaucoup d’entre nous se sont organisés en attendant que l’activité judiciaire reprenne ; certains ont même poursuivi le cours normal de leurs activités professionnelles, excluant seulement les déplacements à l’extérieur de leurs cabinets.

Et il y avait beaucoup à faire ...digérer les nouveaux textes qui venaient notamment de réformer toute la procédure civile et apurer notre retard de lecture de documentation ;

mais aussi continuer à conseiller nos clients, en profiter pour réfléchir et approfondir des questions complexes dans leurs affaires en cours et même prendre le temps d’en discuter avec eux ; leur décrypter les ordonnances Covid puis les tenir informer de la reprise progressive de l’activité des services judiciaires ;travailler à distance par courriel, téléphone et visioconférence et par ailleurs, profiter de nos moments d’inactivité pour penser aux moyens d’améliorer les performances de nos cabinets ; et ainsi tenir bon jusqu’au redémarrage effectif de l’activité économique.

Parallèlement, nos instances professionnelles (Ordre, CNB) nous ont quotidiennement épaulés pendant le confinement et poursuivent leurs efforts aujourd’hui.

Oui, les avocats ont souffert et vont encore souffrir sur le plan financier avant ce redémarrage économique effectif, mais ils ont l’habitude de se battre, c’est leur quotidien en temps normal ; c’est ce qu’ils ont fait pendant le confinement et ce qu’ils vont continuer à faire au cours des longs mois à venir.    

On le voit bien, l’activité judiciaire évolue, l’organisation de la communication s’est remise en place avec les canaux récents de transmission entre les juridictions et les services judiciaires et les avocats (plate forme PLEX pex, mais plus récemment simples courriels) : on avance.

Reste à disposer de nouveaux moyens pour éviter l’absence d’une telle communication dans l’hypothèse d’une reprise de la pandémie, en donnant la possibilité aux magistrats de correspondre avec les avocats dans les affaires en cours comme ils le font en temps normal par le canal du RPVA, en permettant aux services judiciaires de télétravailler et d’échanger avec les avocats, notamment.

N’oublions pas que la discontinuité du service public de la justice vécue entre le 16 mars et le 11 mai 2020 par les avocats, l’a également été par le justiciable, son client (lettre du CNB au Garde des sceaux, in newsletter du 24.4.20) ; pour l’éviter il faut donc donner des moyens à la « coproduction judiciaire » existant entre les magistrats et les services judiciaires et les avocats (Communiqué de la Conférence des Bâtonniers, des Premiers Présidents et des Présidents de Tribunaux judiciaires avec le Bâtonnier de Paris in Fil info n° 32 du Barreau de Paris du 7.5.2020)